Et si cette norme était la clé pour assurer un véritable redressement politique, économique et social de nos pays ?

Article de sensibilisation rédigé par Rosalie Dibor DIENE, Journaliste et lauréate du prix étudiant SOAC 2021

« Nemo jus ignorare censetur » du français, « nul n’est censé ignoré la Loi » dixit cet adage populaire. Il s’agit d’un principe juridique qui empêche une personne de se défendre d’avoir commis une faute civile ou une infraction pénale en disant qu’elle ne connaissait pas la loi. Cependant, cet adage ne signifie pas que tout citoyen est censé connaître l’ensemble des textes de loi. Il est évoqué fréquemment pour regretter l’absence de sécurité juridique face à la multiplication des normes et la perte de qualité des lois. Bien que l’expression « norme », renvoie le plus souvent aux règles de conduite ainsi qu’aux lois dans notre société, elle est aussi utilisée dans un contexte purement technique où elle désigne un référentiel publié par un organisme de normalisation officiellement agréé par un Etat ou issu d’un traité international comme le cas de l’International Standardisation Organisation (ISO).

Il s’agit en effet des standards techniques destinés à harmoniser l’activité d’un secteur de production de biens ou de service. Lorsqu’elles sont mises en application par des entreprises fournisseurs de bien ou de service puisqu’elles ne constituent pas une obligation, elles donnent une plus grande assurance aux consommateurs que, ces biens et services sont sûrs, fiables et de bonne qualité. Bien qu’il faille toujours la clamer fort, l’importance des normes technique n’est plus à démontrer.

Même si l’ensemble du grand public surtout dans nos pays en voie de développement n’est pas totalement conscient des normes techniques, bon nombre de publicité ou d’étiquetage des emballages des produits nous montrent une norme très connue, l’ISO 9001. Bien que les normes rassurent les consommateurs, elles sont le plus souvent un outil utilisé par les entreprises de production de biens et de services. Toutefois, il n’existerait pas des normes techniques qui engageraient à la fois nos sociétés, nos politiques et notre économie ? Cette interrogation m’a fait explorer l’univers de la normalisation ; ce qui m’a fait découvrir qu’il existe une norme qui pourrait servir de socle à un véritable redressement de nos pays sur le plan politique, économique et social. Il s’agit de la norme ISO 26000 : 2010.

Les 7 questions centrales de l’ISO 26 000. Source : https://www.labellucie.com/la-norme-iso-26000

Il est vrai qu’il s’agit d’une norme destinée à contribuer au développement durable, mais la norme ISO 26000 est un référentiel en matière de bonnes pratiques et de savoir-faire de l’industrie, des gouvernements, des organisations syndicales, des organisations non gouvernementales et des consommateurs. Elle fournit des lignes directrices pour que les organisations agissent de manière éthique et transparente de façon à contribuer au développement durable, tout en prenant en compte les attentes des parties prenantes, les lois en vigueur, et les normes internationales de comportement. Se rapportant à la responsabilité sociétale, l’ISO 26000 aborde des domaines d’action qui sont au centre des préoccupations prioritaires de notre société. Il s’agit pour ne citer que ceci : les droits civils et politiques, la santé et sécurité au travail, la protection de l’environnement et l’atténuation du changement climatique, la lutte contre la corruption, la protection de la santé et de la sécurité des consommateurs. Par ailleurs, ces domaines d’action de l’ISO 26000 bien qu’établies avant les objectifs de développement durable (ODD) s’accordent parfaitement. Au regard des politiques nationales de nos Etats formulées sous forme de plan émergent et qui s’alignent sur les ODD, la norme ISO 26000 du fait qu’elle propose des lignes directrices au lieu des exigences, ne serait-elle pas le levier qui servirait de méthode de mise en œuvre conduisant à une meilleure atteinte des ODD mais également à l’émergence de nos pays en voie de développement ?


Mieux connaître l’auteure :

Jeune journaliste Sénégalaise, Rosalie Dibor DIENE, a un parcours académique normal et après le baccalauréat, elle a opté pour le métier de journalisme et communication. Elle se sent plus à l’aise avec la communication surtout avec la rédaction de contenu. Cette passion associée à son amour pour la lecture l’a orientée vers le domaine de la qualité. C’est ainsi qu’elle a eu, par l’intermédiaire d’un proche, à participer et à remporter son premier prix au concours d’écriture organisé en 2021 par le Système Ouest Africain d’Accréditation (SOAC). Cette récompense a renforcé sa passion pour créer du contenu relatif au domaine de la Qualité. Elle a eu à faire un stage à l’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN) et actuellement, elle est rédactrice web dans une structure de la place.

Content manager : Malick MBOUP, CEO & Founder de Sen Retail


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